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Présente-nous ton parcours

J’ai rejoint ESF Paris en 2020 alors que j’étais encore étudiant en master à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Après avoir exercé des fonctions d’entraîneur de la section masculine durant la première année, un changement dans ma vie professionnelle ne me permettait plus d’assurer ce rôle. En novembre 2021, j’ai dû m’éloigner de Paris pour une affectation en Haiti avec une ONG internationale pour laquelle je travaille désormais. Je souhaitais continuer à m’investir pour les joueuses et joueurs de l’ESF Paris alors Chloé (la Présidente) m’a offert la possibilité de devenir l’un des administrateurs du club. Je me charge depuis à distance des questions relatives à la trésorerie ainsi qu’aux financements institutionnels et privés.


Pourquoi as-tu voulu rejoindre ESF Paris ?

Je travaille dans le secteur humanitaire et j’ai toujours eu une grande proximité avec le foot. Je crois donc que je souhaitais faire dialoguer ces deux parties de ma vie et l’ESF Paris allie d’une manière assez unique la dimension d’entraide et celle de performance sportive auxquelles je tiens.


Que retires-tu de ton bénévolat à l’ESF ?

Ce que je retire de mon engagement avec l’ESF Paris est le plaisir de faire partie d’une communauté soudée autour des valeurs positives véhiculées par le sport. Que ce soit pour les joueurs ou pour les bénévoles, participer aux entrainements ou assister aux matchs permet d’oublier les côtés un peu gris de la vie quotidienne. Quand j’étais entraineur, les moments passés avec l’ESF Paris étaient une réelle coupure dans ma semaine et j’en partais toujours régénéré.


Qu’espères-tu pour l’avenir de l’association ?

L’épidémie de COVID-19 a été particulièrement éprouvante pour les joueuses et les joueurs, alors je souhaite vivement que l’on puisse reprendre de manière pérenne la vie d’avant COVID, avec beaucoup de rencontres avec nos associations sœurs. J’ai aussi bon espoir que nous puissions dynamiser encore davantage notre section féminine durant les mois à venir, l’équipe est très engagée autour de ce projet et je suis sûr que cela portera ses fruits.


Y a-t-il d’autres milieux associatifs dans lesquels tu es investis ou aimerais t’investir ?

La Fondation Panzi, qui porte les actions du Docteur Mukwege à l’international, m’a récemment désigné comme l’un de ses jeunes ambassadeurs. Je suis très heureux de rejoindre l’action globale de ce Prix Nobel de la Paix qui lutte contre l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre.

La Ligue des Nations est une compétition internationale créée en 2018 par l'UEFA. Elle se déroule tous les deux ans sur une année. Si la Ligue des Champions oppose des clubs de football, la Ligue des Nations oppose des équipes nationales. Elle vient remplacer les compétitions internationales amicales en organisant des rencontres compétitives aux enjeux réels. Les matchs amicaux ne suscitaient en effet qu'un faible engouement de la part des médias et du public et n'intéressaient pas les sponsors, comme l'évoquait publiquement en 2018 l'ancien sélectionneur des Bleus Raymond Domenech :


"Il fallait une carotte sportive pour que ce soit intéressant. Il y avait les espaces des matches amicaux qu'il fallait remplir", relève notre consultant Raymond Domenech, ancien sélectionneur de l'équipe de France entre 2004 et 2010, qui insiste sur le fait que cette Ligue des nations ne va pas prendre de places supplémentaires dans le calendrier. Les clubs, qui rémunèrent les joueurs, l'auraient mal pris. "C'est la moins mauvaise formule pour se substituer aux matches amicaux et faire en sorte que les équipes nationales continuent d'exister tout au long de l'année", souligne-t-il. "Parce que les clubs prennent de plus en plus de place et là, c'est un moyen d’équilibrer un petit peu le rapport de forces, avec une vraie compétition qui va durer toute l'année." (Source)

Vainqueur de la seconde édition, l'équipe française a ouvert le bal face au Danemark. La compétition s'organise en quatre groupes (A,B,C,D) permettant à des équipes de même niveau de s'affronter. Seules les équipes du premier groupe, la crème de la crème, pourront disputer le titre de la compétition. Les quatre équipes arrivant en tête dans les groupes B, C et D monteront dans le groupe supérieur quand les quatre équipes arrivant en dernière position dans les groupes A, B, et C seront, par compensation, relégués au groupe inférieur.


L'autre enjeu de la compétition réside dans la possibilité de se qualifier pour le Championnat d'Europe de football pour les équipes n'ayant pas pu se qualifier lors du processus habituel. Une sorte de deuxième chance. Voilà de quoi stimuler la compétition !

Le Stade de France, construit en 1998 pour abriter les matchs de la Coupe du Monde en 1998, la deuxième édition a être organisée par la France depuis 1938, a obtenu le label Architecture contemporaine remarquable le 26 novembre 2021. C’est l’occasion de revenir sur une des plus grandes victoires du football français.

Au soir du 12 juillet, la France entière est en liesse. Les Bleus viennent de remporter la Coupe du Monde de football pour la première fois de leur histoire. On estime qu’un million de personnes au minimum se retrouve sur les Champs-Élysées, une foule que l’on n’avait pas vu, dira-t-on, depuis la Libération, lors de la descente du général de Gaulle le 26 août 1944. On chante, on danse, on monte sur les abribus et les toits de voiture, les klaxons retentissent sur les routes et le drapeau français est fièrement agité partout. L’effervescence festive de cet évènement ne sera jamais retrouvée lors d’un évènement sportif, pas même lorsque l’équipe de France remportera une seconde étoile en 2018.



Ce fut certes un périple sportif historique, mais mouvementé. La victoire de l’équipe de France, personne n’y croyait vraiment. Dès le début de l’aventure, et ce depuis la déconfiture de la Coupe d’Europe deux ans plus tôt, Aimé Jacquet, sélectionneur de l’équipe depuis 1996, est vivement critiqué par la presse et l’opinion publique pour ses choix, dont celui d’avoir sélectionné vingt-nuits joueurs au lieu des vingt-deux habituellement requis. Il est particulièrement descendu en flammes sous la plume de Jérôme Bureau, directeur du magazine de presse sportive L’Équipe. Il affirmera que Jacquet « n’est pas l’homme qu’il faut pour gagner la Coupe du Monde » et, loin de s’en tenir à un épluchage de ses compétences professionnelles, le journal rabaisse à de nombreuses reprises la personne même de Jacquet.


C’est dans le reportage « Les Yeux dans les Bleus », sorti quelques jours après la victoire de la France que l’on peut constater toute l’implication d’Aimé Jacquet. Les Bleus sont filmés au quotidien et sur plusieurs mois en amont de la compétition, lors des entraînements, des mi-temps et des moments de détente, et les séances de coaching révèlent que le sélectionneur dirige son équipe avec fermeté mais empathie, travaillant les faiblesses de son équipe et cultivant leurs forces. Son discours impitoyable de mi-temps lors d’une demi-finale difficile face à la Croatie restera par ailleurs dans les annales.


La stratégie qu’il adopte sur la durée, et dont il n’aura jamais douté ni dévié, finira par payer. Il évoquera sa détermination à garder la tête haute sous le feu des critiques sur le plateau de TF1 dans l’émission Champions du Monde, et tancera L’Équipe de journal « d’incompétents » pour qui il n’a « pas le moindre respect ». Jérôme Bureau présentera publiquement ses excuses à la télévision mais Aimé Jacquet ne leur pardonnera jamais.


Exploit de persévérance, la victoire des Bleus s’émaille aussi de surprises inespérées. Lors des prolongations du huitième de finale contre le Paraguay, c’est Laurent Blanc qui permet à l’équipe de remporter le match grâce à la règle du but en or, selon laquelle la première équipe qui marque une fois passé le temps réglementaire gagne. Muraille impénétrable jusqu’à ce moment, le gardien paraguayen José Luis Chilavert n’intercepte pas la balle, qui scelle le sort de son équipe. Ce jour-là, Zinédine Zidane avait été interdit de match après avoir essuyé un carton rouge lors du match précédent, contre l’Arabie Saoudite, pour s’être volontairement essuyé le pied sur un joueur qui l’avait percuté.



À la seconde mi-temps de la demi-finale, le 8 juillet, l’attaquant Croate Davor Šuker, meilleur buteur de ce mondial, marque un but, dont on dira qu’il aura été permis par une faute de Lilian Thuram, mal placé sur sa surface, ce qui permettra à Šuker d’éviter le hors-jeu. Mais c’est Thuram lui-même qui égalisera moins d’une minute plus tard, alors qu’il n’est pas réputé pour sa capacité à marquer des buts, au contraire. Pourtant, vingt plus minutes plus tard, il en marque un deuxième, à la surprise générale, y compris la sienne ! Lilian Thuram tombe à genoux, le doigt sur la bouche, l’air songeur. La photo de sa réaction fera le tour du monde. Il confiera des années plus tard qu’à ce moment, sa mère s’est évanouie d’émotion dans le public ; c’est dire si l’évènement est exceptionnel.



Les derniers matchs de la Coupe furent aussi marqués par un évènement tragique. À la fin du match Allemagne-Yougoslavie qui a lieu au stade Félix-Bollaert le 21 juin, Daniel Nivel, un gendarme français, est violemment agressé par un groupe de hooligans allemands dans une rue où il surveillait un car de gendarmerie avec deux collègues qui parviendront à s’enfuir. Il passera six semaines dans le coma entre la vie et la mort à l’issue duquel il restera lourdement handicapé. Miroslav Blažević, l’entraîneur Croate, portera alors un képi de gendarme à tous les matchs suivants de la compétition pour lui rendre hommage ; Aimé Jacquet et les Bleus décideront eux de faire coudre sur le fanion français de France-Croatie l’écusson de l’escadron de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais, auquel appartenait alors Daniel Nivel, et qui représente le lion de Flandre, un lion noir sur un fond couleur or.



La victoire française de la Coupe du Monde de football en 1998 est le résultat d'un travail d'équipe exceptionnel et continue à marquer les mémoires comme un exploit de persévérance et de solidarité. Elle reste par ailleurs un des plus importants évènements d'unité nationale que la France a connu ces trente dernières années. C'est bien la preuve que le jeu et l'esprit d'équipe d'un sport comme le football rassemble !

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